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La Fondation Héritage pour Haïti (LFHH) condamne l’impunite en ce qui concerne le dossier de corruption scandaleux liant la TELECO, l’IDT et l’ancien president de la republique

LFHH recommande que la justice haitienne engage un proces devant aboutir a la recuperation des fonds publics detournes

La Fondation Héritage pour Haïti (LFHH) a appris que les informations faisant état d’un scandale de corruption impliquant Jean-Bertrand Aristide, James Courter, la Téléco et l'IDT ont été confirmées par une décision de la Commission Fédérale des Communications (FCC) des E.U.A. Suite à cette décision, le Directeur de l’IDT, James Courter, a du démissionner de son poste de responsable de collecte de fonds de la campagne du candidat républicain aux présidentielles américaines et sera puni par la justice de son pays. LFHH met en garde la justice haïtienne contre tout laxisme eu égard à cette affaire de concussion, de fraude et de ristournes illégales qui a privé Haïti des revenus sur des appels téléphoniques totalisant des centaines de millions de dollars. Ces fonds qui auraient pu être utilisés pour améliorer les conditions de vie de la population ont été détournés vers des comptes occultes.

LFHH rappelle que le Président de la République, René Préval, avait pris l’engagement à travers des déclarations publiques d’apporter son soutien aux institutions étatiques dans la lutte contre la corruption. Cependant une plainte déposée devant un tribunal de la Floride par le gouvernement Alexandre/Latortue en novembre 2005 -- suite aux indices révélés dans les rapports de la CEA , de l'UCREF et des articles publiés en 2005 par des journalistes d’investigation, Anastasia O’Grady et Lucy Komisar -- avait été retirée par le gouvernement Préval/Alexis en juillet 2006, quelques emaines après l'investiture du Président René Préval. Les autorités ont évoqué des motifs de contraintes financières pour justifier le retrait de la plainte.

LFHH constate que 2 ans après le retrait de cette plainte, les dossiers de crimes économiques relatés dans les rapports de la CEA (Commission d’Enquête Administrative ) et de l’UCREF (Unité Centrale de Renseignements Financiers) n’ont fait l’objet d’aucune poursuite et que certaines personnes indexées par ces dossiers ont été complaisamment reconduites à d’autres postes dans l’administration publique.

LFHH estime que la décision du FCC sur ce dossier de corruption impliquant la Téléco, l’IDT, Jean Bertrand Aristide et James Courter démontre qu’il ne s’agit pas d’allégations mais de preuves irréfutables qui doivent porter l’Etat haïtien à engager un procès devant les tribunaux haïtiens pouvant aboutir à un verdict qui permettra, d’une part, de punir les éventuels coupables et, d’autre part, de récupérer les fonds publics détournés.

LFHH demande aux autorités judiciaires haïtiennes d’enclencher l’ouverture d’un procès contre les auteurs et les complices de ces crimes économiques. Le scandale impliquant Jean Bertrand Aristide, James Courter, la Téléco et la Compagnie IDT fournit une occasion opportune aux autorités haïtiennes de prouver leur volonté réelle de combattre la corruption et l’impunité dans le pays. L’aboutissement de ce procès facilitera la coopération internationale aux fins de confiscation des fonds et des biens acquis au moyen d’une infraction, conformément aux articles 53, 54 et 55 de la Convention des Nations Unies Contre la Corruption, ratifiée par Haïti en mai 2007.

Par ailleurs, LFHH exhorte le Parlement, notamment la Commission spéciale d’anti-corruption et d’éthique de la Chambre des députés, la Commission de justice et la Commission d’éthique du Sénat, à se saisir de ce dossier de corruption en vue de porter les autorités judiciaires à assumer pleinement leur responsabilité afin que ce crime économique ne reste pas impuni.


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